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P'i-kou
20 juin 2011

Les lavements du Grand Timonier

Mao, constipé chronique, était un laveur assidu de ses entrailles. Dans le site web d'un musée qui lui est consacré dans sa ville natale de Shaoshan, au Hunan, on trouve une pièce qui explore ce sujet.

On y trouve une conversation du Timonier avec Wang Hebin (son médecin de 1949 à 1953, à ne pas confondre avec son successeur au poste, Li Zhisui, plus fameux mais pas mentionné dans notre article).


—  Docteur Wang, j'avais oublié de vous le dire, ça fait quelques jours que je ne suis pas allé à la selle. Est-ce qu'il y a peut-être un remède ?

Après méditer un peu, Wang ne put que répondre :

— Le meilleur, c'est le lavage de l'intestin.
— D'accord, si demain Monsieur Caca n'est pas encore descendu, on lavera ! — fit Mao Zedong avec un soupir.

Le lavement est devenu une routine, pratiquée au Timonier deux ou trois fois par semaine. L'article dit plus bas :


Une fois fini chaque lavement, ses assistants l'exhortaient à aller se coucher et se retenir patiemment quelque temps. Dans ces occasions, Mao Zedong était d'habitude très sage et coopératif. Un peu plus tard, l'intestin de Mao cédait, et toute sa personne se détendait considérablement. Pour qu'il puisse se soulager plus confortablement après chaque lavement, le personnel conçut une sorte de bassin pour les selles. Mao leur ordonnait souvent d'aller jeter ses excréments dans le jardin ou le potager. Dans une occasion, un assistent est venu signaler que les excrétions étaient déjà enterrées dans une fosse dans le jardin. Après écouter cela, Mao dit, plein d'esprit :

- Après mon décès, vous y planterez donc un panneau qui dira « ci gisent les déjections de Mao Zedong. »

Jusqu'à nos jours, on n'a pas planté de panneau, mais cette fosse à lisier existe toujours.


La pièce se conclut sur un ton fort émouvant.


Vers la fin de ses jours, Mao Zedong, souffrant d'incontinence urinaire et fécale, salissait chaque jour plusieurs serviettes. A cette époque, il conservait toujours une clarté d'esprit totale. Un jour, il dit à ses assistants :

— Les chiffons souillés c'est à vous de les laver, on ne peut pas les faire laver dehors.

Il craignait de déranger les laveurs de la ville. Ses assistants ne purent donc que les laver eux-mêmes, faisant un premier nettoyage dans les toilettes avant de pouvoir les mener dehors pour les désinfecter.

Toute sa vie, Mao Zedong a préféré de supporter des privations à les infliger à autrui. Dans le travail c'était ainsi ; dans la vie quotidienne il n'en était pas différemment. Tel était le caractère de Mao Zedong, telle sa conduite.


Le Timonier refusait d'humilier les laveuses de la ville en les forçant à s'occuper de ses langes immondes ; il lui seyait mieux de les faire nettoyer par les employés de sa résidence officielle.

J'ai déjà écrit sur le lavements dans la politique chinoise. Sur le culte de Mao à Shaoshan voyez aussi cet article.

La poire à lavements de Mao Zedong, selon l'article, se préserve encore, et son état de conservation est excellent.

Je n'ai pas pu trouver pourtant des images de ce précieux objet. En compensation je vous invite à connaître le monument au lavement située dans une station thermale à Zheleznovodsk, dans le Caucase russe.

 

klizma0

Photo prise de ce blog


Un article sur Komsomolskaya Pravda contenant un enregistrement de l'inauguration :


— Ils ont tapé dans le mille — souriaient quelques visiteurs du sanatorium. — Dans notre pays on l'a toujours là, où le lavement est indiqué.

— Pas de quoi rigoler. Le lavement, c'est un des meilleurs moyens de rajeunissement. Après lui, c'est comme si la vie recommençait.

 

mao_lavement

从边缘向中心 - De la périphérie vers le centre

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